- 1 mars

Discipulat

Il est un peu avant huit heures du matin. Nous nous demandons si Ludwing arrivera à l’heure. Nous approchons du lieu de rendez-vous et sommes étonnés de constater : Ludwing nous attend déjà ! Nous ne nous attendions pas à cela. Pour des événements comme celui-ci, la ponctualité n’est pas très importante.

Nous avons maintenant le privilège de connaître le fin mot de l’histoire. Ludwing a longtemps travaillé en étroite collaboration avec Emanuel Moser. Quand on parle avec lui aujourd’hui, on se rend compte que cette période a eu un impact sur lui, et pas seulement en termes de ponctualité.

Être en route avec les gens, passer du temps avec eux, les imprégner de Jésus, en d’autres termes : le discipulat. Ce sujet, qui a souvent été mis de côté au Mensaje de Paz ces dernières années en raison de contraintes de temps, est redevenu notre priorité depuis la reformulation de notre vision.

Mais que signifie réellement être disciple ? Quelques réflexions à ce sujet dans la vidéo suivante (en allemand) :

En tant que chrétiens, nous sommes tous disciples de Jésus et avons en même temps la tâche de faire des autres ses disciples et de les fortifier dans cette relation (Matthieu 28,18-20).

Le discipulat a de nombreuses facettes et peut être très différent selon la culture, les circonstances, les personnalités, etc.

Aujourd’hui nous aimerions présenter trois manières de vivre le discipulat au sein de Mensaje de Paz.

Nos disciples

Hartmut donne des impulsions à l'équipe.

Notre travail est en grande partie littéraire et se déroule donc principalement entre les quatre murs de notre bureau. Ce n’est pas l’environnement idéal pour le discipulat. Néanmoins, c’est le cas.

Comme effectuer mon travail ? Comment gérer l’échec ? Comment et pour quoi prier pendant le temps de prière en commun ? Comment régler une situation difficile ?

Le déménagement et le réaménagement du bureau ont été une super occasion de passer naturellement du temps ensemble (ici, dans notre entrepôt littéraire).

Nous sommes observés et donnons des impulsions, souvent sans paroles.

Il est donc nécessaire que mes pensées, mes déclarations et mes actions en tant que disciple de Jésus orientent nos collaborateurs vers Lui. Notre atmosphère de travail doit être caractérisée par l’amour de Jésus. Ce n’est pas seulement la performance dans le domaine du travail qui compte. Nos collaborateurs doivent plutôt être soutenus de manière globale.

Elias avec Adriana lors de la visite d'une église locale.

Cette année, nous sommes déterminés à mettre ensemble en pratique cet aspect dans un nouveau projet. Plus d’informations à ce sujet dans la vidéo (en allemand) :

Nous voulons être une équipe qui ne travaille pas « seulement » ensemble, mais une équipe qui grandit ensemble dans la sanctification et honore ainsi Dieu.

Nous, en tant que disciples

Les gens pensent souvent que la formation de disciples ne se produit que de manière unilatérale. Mais lorsque nous repensons à notre expérience au sein d’une équipe interculturelle, nous sommes admiratifs de voir tout ce que nous avons pu apprendre des Boliviens. Nous sommes amenés à retirer nos lunettes culturelles pour mieux apprendre. De nombreuses conversations nous ont fait réfléchir ou repenser les choses. Des événements nous ont par exemple souvent fait prendre conscience de notre individualisme. Même si tous les aspects de l’individualisme ne sont pas mauvais, nous pouvons certainement tirer une leçon du « collectivisme ». Jésus nous l’a montré et quelques années plus tard, Paul a expliqué aux chrétiens de Philippes que cette attitude est essentielle en tant que chrétien.

Ne faites rien par esprit de rivalité ou par désir d’une gloire sans valeur, mais avec humilité considérez les autres comme supérieurs à vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de regarder à ses propres intérêts, regarde aussi à ceux des autres. Philippiens 2,3-4

Apprendre des Boliviens dans le domaine des médias sociaux.

Le discipulat, une histoire sans fin

Heureusement, l’histoire ne s’arrête pas avec nous. Récemment, j’ai (Elias) observé comment Ariel donnait des instructions à une stagiaire. Il s’agissait moins de la tâche elle-même que de la personne pour laquelle la tâche était accomplie. Cela a, en effet, des répercussions incroyables sur le « comment ». Pas principalement pour compléter la liste des choses à faire, mais pour honorer Dieu à travers elle. Lors de la réunion de prière qui a suivi, en l’absence de la stagiaire, le collaborateur a prié avec émotion pour le cœur de la stagiaire. Mon cœur s’en est réjoui.

Jésus — influent à ce jour

Si nous lisons les Évangiles, nous constatons : Jésus aimait la communion. Il est peu probable que les disciples aient passé beaucoup de temps avec lui dans une salle de classe. Au contraire, ils étaient en déplacement avec lui au quotidien. Les succès et les échecs avaient leur place. Il y a eu des moments de réflexion et de débriefing. Ces instants furent pour eux formateurs et orientés vers la nature du Royaume de Dieu.

Nous aussi sommes appelés à vivre continuellement sous l’influence de Jésus dans nos tâches quotidiennes. Prendre le temps d’accomplir des tâches ensemble, même si elle pourrait être effectuées plus rapidement lorsqu’on est seul. Les moments d’orientation, d’encouragement et de réflexion font donc partie de notre quotidien.

Veux-tu nous accompagner dans tes prières, afin que nos collaborateurs soient façonnés par Jésus, que nous nous laissions façonner et que le discipulat devienne un cycle sans fin ?

Elias Buchs