Les débuts de notre travail missionnaire en Papouasie-Nouvelle-Guinée
- jochengaiser3
- 1 déc. 2023
- 3 min de lecture
Parmi la multitude d’histoires de notre œuvre missionnaire en Papouasie-Nouvelle-Guinée, nous avons sélectionné deux épisodes du travail de la famille de Christian Bärtschi.
Une rivière indisciplinée et le Dieu tout-puissant
En 1968, la famille de Christian Bärtschi quitte la station de Kassam pour s’installer à Sausi, en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Elle s’est vite rendu compte que la région du Ramu était une région où la nature dressait de nombreux obstacles au travail des missionnaires. Ainsi, la rivière Bogo représentait une menace continuelle pour la nouvelle station. Pendant la saison des pluies, les eaux sauvages érodaient et emportaient morceau par morceau le terrain de la mission.

La population locale pressait les missionnaires à demander de l’aide au sorcier. Celui-ci mâcherait l’écorce de l’arbre dans lequel réside l’esprit de la rivière, prononcerait quelques paroles et lancerait un caillou dans la direction que devrait prendre le cours d’eau. Le danger serait ainsi écarté par des moyens surnaturels. Christian Bärtschi a déclaré aux gens qu’il connaissait un autre refuge, le Dieu vivant. Il soutient l’œuvre missionnaire, il voit leurs besoins, il est tout-puissant. Réunis sur les rives de la rivière rugissante, les missionnaires ont invoqué Dieu et, avec leurs jeunes enfants et les collaborateurs locaux, ont attendu l’intervention divine. Durant la nuit, les hautes eaux mugissaient. Des troncs d’arbres se sont amoncelés au milieu du lit de la rivière, déviant ainsi le courant loin de la station. Ensemble, les missionnaires ont remercié Dieu pour son aide.
Un an plus tard, pendant la période des pluies, la menace fut encore plus grande. Fritz et Christian Bärtschi craignaient de devoir déplacer le bâtiment scolaire. Encore une fois, Dieu a répondu à la prière sincère. Grâce à du gravier amoncelé, le cours de la rivière s’est définitivement éloigné de la station.

Glegele et le guérisseur
Un jour, Christian Bärtschi a été appelé au chevet d’un enfant gravement malade, nommé Glegele. Les gens prétendaient pouvoir localiser le foyer de la maladie en regardant l’eau, et qu’ils pouvaient établir un diagnostic au même titre que les Européens qui mesurent l’évolution de la maladie en consultant un thermomètre. Le guérisseur avait déjà été appelé et voulait pratiquer sa science occulte. Devant lui se trouvait un bol en bois rempli d’eau. Il y avait déposé une feuille et mâchait l’écorce qui était censée mettre les gens en contact avec le monde des esprits. Il a craché ce qu’il avait mâché dans le bol. Il a longuement regardé dans l’eau et dit que l’enfant était malade au niveau du thorax. Il a envoyé un parent dans la forêt pour rechercher l’âme de l’enfant. L’opinion dominante est qu’une personne tombe malade lorsque son âme s’est échappée de son corps. Les gens croient qu’elle pourra guérir une fois l’âme ramenée.
Lorsque Christian Bärtschi a visité une nouvelle fois l’enfant, le guérisseur préparait divers objets dans un sachet confectionné de feuilles. Il a soufflé au visage de l’enfant comme s’il lui insufflait son âme. Puis il lui a noué une touffe de cheveux ensemble pour que son âme ne puisse plus s’échapper. Il a ensuite commencé à « aspirer la maladie », comme il le disait, à divers endroits de son corps, en particulier au niveau du thorax. Apparemment, il extrayait des pierres et des morceaux de bambou ensanglantés. Mais en réalité, il a habilement retiré ces objets de son sachet. Une fois la sinistre procédure terminée, le missionnaire a demandé pourquoi il avait été appelé s’ils voulaient quand même avoir recours à la magie noire. Parce que l’enfant était mourant, les parents l’ont pressé à invoquer son Dieu. Christian Bärtschi a prié avec conviction que Dieu révèle sa puissance et convainque les parents de leur erreur. Peu après, l’état de l’enfant s’est amélioré. Lorsque le missionnaire a demandé au père à qui il attribuait la guérison de son enfant, il a répondu que les pouvoirs du guérisseur et du Dieu des Blancs avaient coopérés pour sauver l’enfant. Stupéfaits de cette réponse, Christian et Erna Bärtschi ont attendu la suite des événements.
Après quelque temps, Glegele a à nouveau contracté la même maladie. Lorsque le missionnaire a été rappelé, il a dit qu’il ne ferait plus rien pour l’enfant si les parents faisaient aussi venir le guérisseur. Le père a affirmé qu’il renonçait aux forces occultes pour croire au Dieu vivant. Christian Bärtschi a encore une fois prié avec l’enfant, lui a donné des médicaments et Dieu a aidé. La santé de Glegele s’est sensiblement améliorée et ses parents avaient reçu une leçon claire.
Extraits de « Une porte ouverte en Papouasie-Nouvelle-Guinée », pp. 168-169
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