Arrivée en Carinthie

Le but est de gagner les gens à la foi en Jésus-Christ. Exactement. Mais comment fait-on cela ? Encore et encore, nous nous posons cette question. Peut-être que toi aussi ? Et c’est une bonne chose. Car ce qui était un privilège pour Paul est souvent un défi pour nous. Et pourtant, notre objectif demeure : « C’est par lui que nous avons reçu la grâce d’exercer le ministère d’apôtre pour conduire en son nom des hommes de toutes les nations à l’obéissance de la foi. » Romain 1,5.

« Croirais-tu quelqu’un prétendant dire la vérité si tu ne le connaissais pas ? » Cette déclaration du prédicateur de dimanche dernier fait mouche. Oui, moi aussi j’ai besoin d’avoir l’assurance que la personne à qui je parle est digne de confiance pour croire quelque chose de significatif sortant de sa bouche. Nous réalisons à quel point il est important que notre entourage nous connaisse et nous fasse confiance. Mais nous aussi, nous devons nous intéresser à lui. Et c’est là que la culture entre en jeu.

Almdudler ou Rivella ?

« Tellement chou ! » C’est souvent ce que nous entendons lorsque nous sommes au parc ou que nous faisons des achats avec nos enfants. Et il ne s’agit pas seulement de nos enfants. Le vieux grand-papa jette un œil dans une poussette, la petite fille veut jouer avec le bébé, l’adolescent se retourne et sourit au bambin. Les Carinthiens aiment les enfants. Nous avons vite constaté cela comme une belle différence avec la Suisse.

Et de toute façon, on se retrouve rapidement en conversation avec un inconnu rencontré en ville. Et pourtant, si l’on creuse plus profondément, les Carinthiens nous semblent un peu moins directs que les Suisses. C’est une bonne chose, car la convivialité et la politesse sont très importantes. Mais il y a aussi d’autres moments.

Notre voisine, sans que nous nous connaissions mieux, raconte les larmes aux yeux le décès de sa fille. Le propriétaire du restaurant a également osé nous poser, sans détour, des questions sur notre planning familial. Hmm, on ne peut pas mettre tout le monde dans la même case culturelle. Chaque personne a sa propre « culture » ou voie particulière qu’il faut découvrir. Ce n’est pas si différent de chez toi en Suisse finalement.

Almdudler ou Rivella ? Qu’il s’agisse de culture ou de boisson, on sent la différence lorsqu’on « goûte » avec concentration.

Contacts

Au début, tout est nouveau. Nous ne connaissons personne. Comment entrons-nous en contact avec nos voisins et semblables ? Nous nous sommes rapidement présentés aux voisins les plus proches comme étant les nouveaux voisins et avec certains d’entre eux, nous discutons maintenant de temps en temps par-dessus la clôture du jardin.

Nous avons été tellement émerveillés et ravis que presque tous les voisins soient venus à notre événement « l’Avent dans le jardin ». Nous y avons rencontré certains d’entre eux pour la première fois en personne. Mais nous remarquons : il faut continuer. Le travail relationnel demande de notre part engagement et persévérance. Notre petite voisine en est une belle opportunité :

Lara* a vraiment hâte de participer au camp d’été. Il lui suffit de traverser la rue tous les matins pour être avec nous au camp. Elle nous connaît déjà très bien en tant que responsables, car elle vient souvent jouer chez nous. Elle aime les jeux et les excursions. Pendant les histoires bibliques et les moments calmes, elle semble plutôt démotivée et son comportement est parfois perturbateur. Nous nous demandons : que restera-t-il dans le cœur de Lara ? Le camp est terminé. Trois jours plus tard, elle joue avec notre fille dans la chambre des enfants. Qu’est-ce que j’entends ? Elles jouent au culte pour enfants. Peut-être qu’elle écoute mieux lors d’une rencontre pour enfants personnellement organisée par notre fille ? Dieu connaît de nombreux chemins. Nos cœurs se réjouissent aussi toujours lorsque Lara chante une chanson du camp d’été en jouant.

Nous voulons contribuer consciemment à la société. Micha joue dans l’orchestre de la ville et entre régulièrement en discussion avec d’autres musiciens. Marlen rencontre d’autres mamans sur le chemin de l’école enfantine. Elles sont heureuses de s’arrêter pour discuter. Comment de tels contacts superficiels peuvent-ils devenir plus profonds ? On le sait : cela prend du temps.

Gagner des gens pour Jésus

C’est notre désir de connaître nos semblables dans leur propre « culture » ou dans leur manière particulière d’être. Nous désirons également que Dieu nous mette en contact avec des personnes qu’il a préparées. Le but est de gagner les gens à la foi en Jésus-Christ afin que son nom soit glorifié.

Tu es sûrement aussi en chemin avec des personnes d’une « culture » différente ou simplement d’un style différent. Que Dieu t’utilise pour permettre aux gens autour de toi de se laisser gagner à lui. Nous te souhaitons sa bénédiction pour cela.

Micha & Marlen Buchs

*nom d’emprunt